Pendant plus de 10 ans, j’ai été en contact avec des personnes en souffrances physiques et psychiques. Les moments de joie et de partage intense que j’ai pu vivre étaient en balance avec la réception des douleurs et souffrances individuelles.

Mon mantra, répété un nombre de fois incalculable, destiné aux personnes, était « prends soin de toi ». Une belle phrase, que certains peuvent même qualifiée de banale, qui a une vraie signification pour moi : respectes toi, écoutes toi, reconnais tes faiblesses et tes forces, ne sois pas trop exigeant envers toi, laisses toi respirer….Autant de sous phrases, d’objectifs presque vertigineux à atteindre. Et comme souvent, je le souhaitais aux personnes, mais je ne me l’appliquais pas à moi, et en toute honnêteté, je n’avais pas de « billes » à donner pour suivre ce chemin.

La pratique du yoga est rentrée dans ma vie, d’abord par curiosité, en me disant « au pire ça ne me fera pas de mal ». Quel changement ! je me suis assise, j’ai (essayé) de me connecter à ma respiration, j’ai mis mon corps en mouvement (là aussi quelle expérimentation !) et je suis repartie avec la sensation de m’être rencontrée.

Après un temps de pratique personnelle, il m’est apparu comme une évidence de pouvoir transmettre cette pratique en me formant au studio yoga pop, en 200 heures autour du Hatha et Vinyasa. Grâce à une pratique quasi quotidienne, aux temps de travail et d’échange, je continue à progresser sur ce chemin qu’est le yoga.

Aujourd’hui, si je ne vais pas sur le tapis régulièrement, je sens que mon corps et mon esprit le réclament, comme un cadeau que je me fais. Quel bonheur de se sentir ici et maintenant.

Le massage est ensuite apparu comme une évidence. A la suite du covid, le manque de contact humain a favorisé la montée du sentiment de solitude de certaines personnes. Le toucher est vital, de notre naissance à notre dernier souffle. Dans certaine culture, comme en Inde, le massage est un soin à part entière. Je me suis donc formée au massage californien puis au massage ayurvédique. Se connecter à soi passe aussi par la reconnaissance de l’Autre de son humanité.